Selon l'étude du COR, révélée ce mardi 5 avril par "Le Figaro", "un cadre né en 1959, voulant partir à la retraite dès qu'il a cotisé suffisamment longtemps au régime de base, perdra environ 14,5% de sa pension complémentaire". Pour un cadre de la génération 1975, la diminution de la pension complémentaire à la liquidation est estimée à plus de 16%, précise l'instance chargée de suivre les évolutions des régimes de retraite.
Cette perte "s'accentuera au fil des générations pour atteindre plus de 17% pour un cadre né en 1990", et "les salariés non cadres y laisseront un peu plus, soit près de 18% pour la génération 1990". L'étude porte sur deux "cas types" fictifs - un salarié non cadre et un cadre - à qui serait appliquée une décote de 10% sur trois ans en vertu de l'accord conclu en octobre, destiné à renflouer les caisses des régimes complémentaires Agirc (cadres) et Arrco (tous les autres salariés).
Appelé "coefficient de solidarité", ce malus applicable à partir de 2019 disparaît si le cotisant travaille une année de plus (jusqu'à 63 ans) et se transforme en bonus à partir de deux ans d'activité supplémentaires. Sans l’application de ce malus, la perte est évaluée pour un cadre né en 1959 à 4,5% et à 8% s'il est aujourd'hui âgé de 26 ans. Aux mêmes âges, pour des salariés non cadres, cette diminution atteint respectivement 4,5% et près de 10%.
Plus globalement, le COR a estimé la baisse de la pension totale (régime de base + complémentaire) d'une personne née en 1960, qui maintiendrait son âge de liquidation à 62 ans et à laquelle serait appliqué le coefficient de solidarité, à 6% pour un cadre et à 3% pour un non-cadre (la part de la pension complémentaire représentant 60% de la retraite totale perçue par un cadre contre 30% pour un non cadre).
L'accord Agirc-Arrco signé par trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC), vise 6,1 milliards d'économies à l'horizon 2020, ce qui limiterait le déficit des régimes à 2,3 milliards d'euros à cette date.
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