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Mouvements demographiques chiffres par l'INSEE avec la p ... - Image 1

Investir dans l’immobilier d’habitation, c’est devenir propriétaire d’un bien immobilier dont la vocation est de loger un ménage. A long terme, La valeur de ce logement sera fonction de l’évolution de la demande et donc directement des mouvements démographiques.

Avant de rentrer dans les détails, l'INSEE conclut et analyse trois phénomènes fondamentaux :

- Les grands pôles urbains sont touchés par un solde migratoire négatif, mais leur population continue d’augmenter grâce au solde naturel du fait d’une population jeune

La périurbanisation se poursuit avec une population qui augmente fortement dans les couronnes des grands pôles urbains

Le mouvement migratoire vers le Sud et L’ouest se confirme au détriment du Nord/Est.

 

Excédents naturels dans les départements sièges de grands pôles urbains...

Entre 2010 et 2015, la population résidant en France (hors Mayotte) a augmenté de 0,5 % en moyenne chaque année. Le solde naturel induit une hausse de 0,4 % de la population, bien supérieure à la progression due au solde apparent des entrées-sorties (+ 0,1 %) (encadré 1). Ces rythmes de croissance sont similaires à ceux enregistrés annuellement entre 1990 et 2010. À l'échelon départemental, les mouvements naturels et migratoires définissent des dynamiques très diversifiées. La croissance due au solde naturel (figure 1) reflète la jeunesse de la population, notamment dans les pôles urbains (encadré 2). L’Île-de-France, les départements d'outre-mer et ceux où sont établies les principales métropoles concentrent cette croissance. Elle culmine à 2,3 % par an en Guyane et atteint ou dépasse 1 % par an dans quatre départements franciliens et à la Réunion. En revanche, dans les départements du centre et du quart sud-ouest du territoire, où la population est plus âgée, le nombre de décès est supérieur à celui des naissances : le solde naturel est ainsi particulièrement déficitaire dans la Creuse (- 0,8 % par an), la Nièvre et le Cantal (- 0,5 %).

Définition du solde naturel :

Le solde naturel (ou accroissement naturel ou excédent naturel de population) est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Les mots « excédent » ou « accroissement » sont justifiés par le fait qu’en général le nombre de naissances est supérieur à celui des décès. Mais l’inverse peut se produire, et le solde naturel est alors négatif.

 

 

...et excédents migratoires au Sud et à l’Ouest

Les évolutions de population dues aux migrations offrent une image presque inversée de celle des soldes naturels (figure 2). Les soldes migratoires (différences entre les entrées et les sorties sur le territoire du département) sont déficitaires dans la France du Nord-Est, au nord d’une ligne allant de la Seine-Maritime, Paris et l’est de l’Île-de-France jusqu’au Jura. Au sud de cette ligne, les arrivées de population sont supérieures aux départs. La contribution de l’excédent migratoire à la croissance démographique est particulièrement élevée (plus de 1 % par an) en Corse, dans l’Hérault, la Gironde, les Landes et les Pyrénées-Orientales.

définition du solde migratoire :

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de l’année. Ce concept est indépendant de la nationalité. Pour un département, ce solde intègre le solde des migrations avec l’ensemble des autres départements français et le solde des migrations avec l’étranger. L’analyse menée ne permet pas de distinguer l’origine et la destination des flux d’entrée et de sortie des départements. Cependant, les données issues du recensement montrent qu’en 2014, les flux en provenance de l’étranger ne représentaient en moyenne que 12 % des flux démographiques entrant dans les départements français. Au niveau local, le solde apparent des entrées-sorties est une composante importante de l’évolution de la population.

L’attractivité baisse sur le littoral méditerranéen

Les dynamiques liées au solde naturel et au solde migratoire sont dans la lignée de celles observées durant les vingt années précédentes. Toutefois, certaines inflexions ont affecté les flux migratoires. Ainsi, le taux de croissance annuel de la population dû aux migrations s’est dégradé dans 38 départements (d'au moins 0,2 point, figure 3) entre les périodes 1990-2010 et 2010-2015. Le bilan migratoire excédentaire de la bordure méditerranéenne, notamment en Provence-Alpes-Côte d’Azur et au sud-est de l’Occitanie, s’infléchit ainsi nettement. Il en est de même pour la partie ouest du Massif central, l’est du bassin parisien et la Guyane. Pour Paris, la frontière est, la Martinique, la Guadeloupe et La Réunion, le solde apparent des entrées-sorties, déficitaire, s'est également détérioré. À l’inverse, le bilan migratoire s’améliore dans 11 départements, notamment en Auvergne-Rhône-Alpes, dans l’Essonne, la Gironde et la Loire-Atlantique, mais aussi dans le Nord, la Marne et la Seine-Saint-Denis, où le déficit migratoire se réduit. Les variations du solde naturel (au moins 0,2 point) restent plus modérées, il se détériore dans 12 départements et s’améliore dans 2.

Les écarts entre les dynamiques démographiques départementales se creusent

Du fait des détériorations du solde migratoire, les fortes croissances démographiques se concentrent dans un nombre plus restreint de départements. Entre 2010 et 2015, 39 départements bénéficient d’un taux d’évolution de la population égal ou supérieur à la moyenne nationale, contre 53 entre 1990 et 2010. La population croît le plus fortement en Guyane, en Auvergne-Rhône-Alpes, sur la façade atlantique, en Occitanie, en Île-de-France et en Corse, notamment dans les départements alliant attractivité et dynamisme naturel (figure 4).

Le nombre de départements où la population est stable ou en baisse augmente (27, soit 13 de plus qu’entre 1990 et 2010). Pour l’essentiel, ils sont localisés sur une diagonale allant des Ardennes au Massif central. Pour ceux situés au sud de la Loire, les excédents migratoires sont insuffisants pour compenser le solde naturel défavorable, héritage d’une structure démographique âgée. Au Nord-Est, les anciens bastions industriels souffrent, à l’inverse, d’un déficit migratoire de moins en moins atténué par leur excédent naturel. L’Orne, les Vosges, la Haute-Marne, l’Indre et la Nièvre cumulent déficits naturel et migratoire.

Les grands pôles urbains sont touchés par un solde migratoire négatif, mais leur population continue d’augmenter grâce au solde naturel du fait d’une population jeune. 

C’est le cas notamment à Paris ou la population baisse de 40 000 habitants entre 2010 et 2015 (-0.40% par année sur la période), mais surtout dont le solde migratoire négatif de 1% par année sur cette même période. C’est le solde naturel excédentaire qui permet de limiter la baisse de la population à 0.40% par année.

Ainsi, le solde migratoire négatif signifie qu’il y a plus d’habitants qui partent de Paris que d’habitants qui viennent habiter à Paris. Néanmoins, puisqu’il y a davantage de naissance que de décès, la population continue d’augmenter. L’INSEE explique cet excédent naturel par la jeunesse de la population.

Au global, toute l’île de France est touchée par un solde migratoire négatif (sauf la seine et marne et Essonne). C’est l’excédent naturel qui permet à la région d’afficher une augmentation de sa population identique au rythme en France métropolitaine. En Ile de France ce mouvement entre 2010 et 2015 et le même qu’entre 1990 et 2010. A Paris, le solde migratoire négatif s’accélère entre 2010 et 2015 (-1%) par rapport à 1990 / 2010 (-0.40%)

Le phénomène n’est pas limité à Paris et l’Ile de France. Ce sont tous les grands pôles urbains qui sont touchés par un solde migratoire négatif mais dont la population jeune permet à la population totale d’augmenter grâce au solde naturel.

Cette analyse de l’INSEE est à mettre en rapport avec le classement des villes moyennes selon leur niveau fragilité :

Une note du CGET légitime une action spécifique en faveur des villes moyennes, telle que le plan "Action coeur de ville" lancé vendredi dernier par le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard. Selon cette note, une trentaine de villes moyennes sont "particulièrement fragiles". Les réactions à ce plan gouvernemental vont bon train. S'il est unanimement salué, de nombreuses voix demandent à l'Etat d'aller plus loin.

Ce n'est sans doute pas un hasard si, le jour du lancement du plan "Action cœur de ville" destiné à revitaliser les centres des villes petites et moyennes, le Commissariat général à l'égalité des territoires a publié une note sur les 203 villes moyennes qui concentrent 23% de la population française.

Le commissariat souligne le rôle très particulier de ces villes dans la cohésion du territoire. "Maillons fondamentaux de l'armature urbaine française", elles assurent des fonctions de "centralité" et constituent un "trait d'union qui connectent les territoires entre eux". Mais elles connaissent aussi des facteurs de fragilité.

Parmi eux, le CGET pointe les risques d'une "spécialisation industrielle et administrative" (beaucoup accueillent des industries positionnées sur des activités de faible valeur ajoutée), une population vieillissante (les retraités représentent plus du tiers de la population dans un tiers des villes moyennes), une plus faible proportion de cadres et de diplômés de l'enseignement supérieur.

Le chômage y a augmenté plus vite qu'ailleurs (+2,8% entre 2008 et 2013, contre 2% en France), le taux de pauvreté y est plus élevé (17,8 % contre 14,5 % en 2013), de même que le nombre de jeunes non insérés (21% contre 14%).

En croisant ces différentes données, le CGET identifie ainsi 30 villes moyennes "particulièrement fragiles", avec une forte concentration dans la partie nord : Boulogne-sur-Mer, Calais, Maubeuge, Dieppe, Abbeville, Charleville-Mézières, Sedan, Saint-Quentin, Laon, Saint-Dié-des-Vosges, Flers, Vernon, Saint-Dizier... On compte aussi dans le lot Montbéliard, Auxerre, Châtellerault, Vierzon, Nevers, Montluçon, Guéret, Oyonnax, Tulle, Tarbes, Menton... En revanche, les villes moyennes de Bretagne, des façades atlantique et méditerranéenne et de la vallée du Rhône sont dans une situation "favorable".

Le Sénat en "veut plus"

Ces données plaident en faveur d'un plan prioritaire en faveur des villes moyennes, même s'il pourrait aussi s'appliquer aux plus petites villes, dès lors que celles-ci ont un rôle de centralité. Le CGET rappelle que les villes moyennes n'ont pas fait l'objet de politique spécifique depuis 2007 avec l'expérimentation "Villes moyennes témoins", sans remonter à 1973 et aux contrats de villes moyennes. Le nouveau plan gouvernemental "Action cœur de ville" doté de 5 milliards d'euros sur cinq ans (voir ci-dessous notre article du 15 décembre 2017) vise à "créer les conditions efficientes du renouveau et développement de ces villes en mobilisant les moyens de l'Etat et de ses partenaires en faveur de la mise en œuvre de projets de territoire portés par les intercommunalités et les communes centres", insiste le commissariat. Pour l'heure, le gouvernement n'a pas arrêté de liste de villes ciblées. C'est aux maires de manifester leur intérêt. Ceux dont le projet de territoire est déjà bien avancé pourront intégrer le programme dès 2018. Unanimement salué, ce plan suscite beaucoup d'attentes. Mais nombres d'élus et d'acteurs du commerce demandent d'ores et déjà de ne pas s'arrêter aux annonces de vendredi. C'est le cas du Sénat, qui a installé un groupe de travail transpartisan sur la revitalisation des centres-ville et centres-bourg, l'été dernier. Il en "veut plus". Ce plan "est un premier pas 'en demi-teinte'" et il "ne permet pas de faire face à l'urgence pour les commerces de centre-ville, en particulier la nécessité de ralentir voire stopper les implantations de grandes surfaces en périphérie dans les territoires les plus fragilisés", estime le Sénat, dans un communiqué du 18 décembre. Les deux sénateurs qui pilotent ce groupe de travail, Rémy Pointereau (Cher, LR) et Martial Bourquin (Doubs, PS), n'ont pas caché, lors de leurs auditions, leur intérêt pour un "moratoire" sur les grandes surfaces, comme le propose notamment l'association Centre-ville en mouvement. Par ailleurs, selon les sénateurs, le plan "ne comporte pas, à ce stade, de mesures structurelles fortes sur la fiscalité, sur la régulation des surfaces commerciales et, plus généralement, sur l'indispensable rééquilibrage des coûts d'implantation et du fonctionnement entre centres-ville, d'un côté, et périphéries et géants du e-commerce, de l'autre".

 

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